0 25 alcool combien de verre peut-on boire avant d’être en infraction

Un verre de trop et ça y est… vous voilà en infraction. Mais concrètement, à partir de combien de verres d’alcool passe-t-on la limite autorisée de 0,25 mg/l d’air expiré ? C’est la question que beaucoup de conducteurs se posent au moment de « juste boire un verre », surtout à l’apéro ou en soirée. Et franchement, la réponse n’est pas aussi simple qu’on le souhaiterait. Alors, on fait le point ensemble pour que vous sachiez à quoi vous en tenir avant de prendre le volant.

0,25 mg/L : Ce que dit vraiment la loi

La limite légale d’alcoolémie en France au volant dépend de votre statut de conducteur :

  • Conducteur lambda : le seuil est de 0,25 mg/l d’air expiré, soit 0,5 g/L de sang.
  • Jeunes conducteurs ou permis probatoire : le taux maximal autorisé est de 0,10 mg/l d’air expiré, soit 0,2 g/L de sang. En clair, quasiment zéro alcool.

La mesure la plus fréquemment utilisée lors d’un contrôle routier est celle de l’air expiré grâce à un éthylotest. Et c’est là que commence le casse-tête : comment savoir quel verre correspond à combien de mg/l d’air expiré ? Spoiler alert : ça dépend…

Verre standard : oui, mais pour qui ?

En général, on considère qu’un « verre standard » contient environ 10 grammes d’alcool pur. Ce verre peut être :

  • 25 cl de bière à 5%
  • 10 cl de vin à 12%
  • 3 cl de whisky ou tout autre alcool fort à 40%

Mais attention, ce n’est pas parce qu’un verre contient 10 g d’alcool qu’il aura les mêmes effets sur tout le monde. Plusieurs facteurs vont jouer un rôle déterminant :

  • Votre sexe (le corps féminin contient généralement moins d’eau, donc plus d’alcool reste en circulation)
  • Votre poids
  • Si vous avez mangé ou si vous êtes à jeun
  • Votre état général de santé et votre métabolisme

Deux personnes qui boivent le « même verre » au même moment peuvent présenter des taux d’alcool différents au contrôle. C’est justement pour cela que les estimations doivent toujours être prises avec précaution.

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Alors, combien de verres avant d’être à 0,25 mg/l ?

On va parler ici des conducteurs expérimentés (c’est-à-dire hors permis probatoire), pour lesquels la limite est de 0,25 mg/l d’air expiré, correspondant à 0,5 g/L dans le sang.

Voici une estimation (encore une fois, prudente) valable pour un homme moyen de 75 kg ayant mangé :

  • 1 verre : En général, on reste en-dessous de la limite (autour de 0,20 mg/l d’air expiré)
  • 2 verres : Vous frôlez ou dépassez légèrement les 0,25 mg/l
  • 3 verres : Vous êtes clairement au-dessus, aux alentours de 0,35 à 0,40 mg/l

Et pour une femme de 60 kg ? Un seul verre peut suffire à atteindre 0,25 mg/l, surtout à jeun. Oui, vous avez bien lu : un seul verre…

L’effet retardé de l’alcool : le piège classique

Ce qu’on oublie souvent, c’est que l’alcool ne monte pas tout de suite au cerveau. Entre le moment où vous buvez et celui où l’alcool passe totalement dans le sang, il faut compter environ 30 à 60 minutes, voire plus.

Autrement dit, vous pouvez souffler dans un éthylotest 10 minutes après la fin d’un verre, voir un taux raisonnable… et dépasser largement la limite 30 minutes après. Cette montée progressive est traîtresse et cause bien des surprises lors des contrôles routiers.

Et si vous êtes contrôlé en infraction ?

Si vous dépassez 0,25 mg/l sans aller trop loin (jusqu’à 0,39 mg/l), c’est une infraction contraventionnelle. Voici ce que vous risquez :

  • 135 € d’amende forfaitaire
  • 6 points en moins sur le permis
  • Immobilisation du véhicule possible

Au-delà de 0,40 mg/l, c’est carrément un délit (jusqu’à 2 ans de prison et 4 500 € d’amende). Et si vous avez un accident en étant au-dessus du seuil légal, attendez-vous à des ennuis bien plus graves avec votre assurance… voire un refus d’indemnisation.

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L’alcool et l’assurance auto, une relation compliquée

Si vous êtes impliqué dans un accident avec un taux d’alcool supérieur à la limite légale, votre assurance peut refuser de vous couvrir, notamment pour les garanties dommages, même si vous êtes assuré tous risques.

Pire encore, vous serez inscrit au fichier AGIRA en tant que conducteur à risque, ce qui figure parmi les critères typiques des profils « malussés ». Résultat : vous aurez énormément de mal à trouver une nouvelle assurance… ou alors, avec une prime très élevée.

Feriel le dit souvent sur ce blog : « Mieux vaut mille fois prévenir que chercher un devis malus après coup ». Et elle n’a pas tort.

Et les éthylotests chimiques et électroniques ?

Bonne nouvelle : aujourd’hui, on trouve facilement des éthylotests en pharmacie, en station-service ou en ligne. Certains sont à usage unique (chimiques), d’autres électroniques (réutilisables).

Ils sont obligatoires à bord de chaque véhicule en France (même s’il n’y a pas de sanction en cas de non-présentation depuis 2020). Mais ils sont très utiles pour pouvoir s’auto-tester avant de démarrer. Un petit investissement qui peut vous éviter bien des galères !

Les idées reçues sur l’alcool au volant

Voici quelques mythes qui ont la vie dure… et qu’on peut enfin enterrer :

  • « Je bois un café, je serai apte à conduire » : Faux. Le café ne change rien au taux d’alcool.
  • « Si je mange un bon repas, ça annule l’alcool » : Non. La nourriture ralentit l’absorption, mais ne l’élimine pas.
  • « Je peux conduire si je me sens bien » : Là encore, le sentiment de “contrôle” est trompeur. Vous pouvez être au-dessus du seuil légal sans même le savoir.

Un seul moyen fiable de ne pas conduire en infraction : ne pas boire du tout ou utiliser un éthylotest fiable.

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Quelques astuces pour rester dans les clous

Parce qu’on connaît tous cette fameuse phrase : « On rentre juste, j’ai bu un verre, ça passe ! ». Oui, mais non. Voici quelques stratégies simples pour éviter tout risque :

  • Prévoir un SAM (celui qui ne boit pas)
  • Utiliser un éthylotest avant de repartir
  • Dormir sur place si la soirée s’éternise
  • Utiliser un taxi ou une appli VTC pour rentrer

C’est toujours moins cher, moins risqué et moins destructeur qu’un retrait de permis ou un accident.

Et pour les jeunes conducteurs ? Rien… ou presque

On l’a dit plus haut : pour les titulaires d’un permis de moins de 3 ans (ou 2 ans si la conduite accompagnée a été suivie), le seuil autorisé est de 0,2 g/L de sang, soit 0,10 mg/l d’air expiré. Cela équivaut à… rien du tout. Même un bonbon à la liqueur pourrait jouer contre vous !

Aucun verre ne peut être consommé sans risque. Le message est clair : alcool = tolérance zéro pour les jeunes conducteurs.

Et en cas de contrôle ? Amende, retrait de 6 points et suspension de permis en cas de dépassement, sans oublier les conséquences sur l’assurance, évidemment.

Un mot pour la route

La tolérance de 0,25 mg/l laisse peu de place à l’improvisation. Ce n’est jamais un nombre de verres précis qui permet d’être « sûr » d’être sous la limite. Le seul vrai pari gagnant, c’est de ne pas boire du tout si vous comptez conduire. Ou de vous organiser pour laisser votre volant à quelqu’un d’autre.

Et pour celles et ceux qui ont un malus sur leur assurance ou qui galèrent à trouver un contrat adapté après une infraction liée à l’alcool, Devis-Auto-Malus.fr est là pour vous aider à rebondir avec des solutions concrètes.

Entre nous, mieux vaut lever le coude une fois en sécurité qu’une deuxième fois pour regretter un mauvais choix. 🍻