Feux de croisement : pourquoi sont-ils si importants ?
Dans notre quotidien d’automobiliste, on prête parfois peu d’attention à certains gestes qui semblent “de base”… comme allumer ses feux de croisement. Pourtant, une simple négligence peut coûter cher. Non seulement cette omission est dangereuse pour soi et les autres, mais elle peut aussi entraîner une amende. Eh oui, rouler sans feux de croisement lorsqu’ils sont obligatoires, ce n’est pas uniquement un oubli, c’est une infraction au code de la route — et comme toute infraction, elle est sanctionnée.
Mais alors, dans quels cas doit-on absolument utiliser ses feux de croisement ? Et à quoi ressemble précisément l’amende si on ne les utilise pas ? Décortiquons tout cela ensemble, avec l’œil éclairé d’une passionnée de code et de conduite… et quelques astuces pour éviter les mauvaises surprises !
Petit rappel : c’est quoi, les feux de croisement ?
Les feux de croisement, souvent appelés à tort “codes”, sont les phares utilisés pour voir et être vu sans éblouir les autres conducteurs. On les utilise principalement la nuit, mais pas seulement ! Contrairement aux pleins phares, ils dirigent la lumière vers la chaussée et non en face, ce qui permet à tous de circuler plus sereinement.
Ils sont situés à l’avant de votre véhicule, généralement sous forme de deux projecteurs blancs ou jaunes — selon les modèles. En plus, depuis quelques années, la technologie LED ou xénon les rend encore plus efficaces. Mais attention, leur efficacité ne vous dispense pas de les activer lorsqu’ils sont requis !
Quand les feux de croisement sont-ils obligatoires ?
Pas besoin d’attendre la nuit noire pour allumer ses feux de croisement. Le Code de la route prévoit plusieurs situations où leur usage est obligatoire, et ce, de jour comme de nuit :
- La nuit : Évidemment, dès que la lumière du jour n’est plus suffisante, les feux de croisement sont indispensables. Cela concerne la période allant d’une demi-heure après le coucher du soleil à une demi-heure avant son lever.
- Temps de visibilité réduite : Brouillard, pluie intense, chute de neige, tunnel, ou tout simplement en cas de ciel très couvert, les feux de croisement doivent être activés pour voir et être vu.
- En agglomération mal éclairée : Même en ville, si l’éclairage public est faible ou absent, vos feux de croisement sont obligatoires.
- Lorsqu’on suit ou croise un autre véhicule la nuit : Il est interdit d’utiliser les pleins phares dans ce cas, au risque d’éblouir les autres usagers. On passe alors en croisement.
- Sur certaines routes de campagne de jour : Notamment pour les motards, l’usage des feux de croisement est permanent, peu importe les conditions.
Un oubli peut donc vite arriver, surtout lorsque les conditions météo changent brusquement. La règle ? “Mieux vaut allumer ses feux pour rien… que de ne pas les allumer au bon moment.”
Amende pour non-allumage des feux de croisement : que prévoit la loi ?
Selon le Code de la route, rouler sans feux de croisement lorsqu’ils sont obligatoires constitue une contravention de 3e classe. Qu’est-ce que cela signifie concrètement ?
- Amende forfaitaire : 68 €, majorée à 180 € si vous tardez à la régler.
- Aucun retrait de points sur le permis de conduire (ouf !).
- Mais attention : si l’infraction engendre ou est constatée dans le cadre d’un accident ou d’un contrôle technique, cela peut jouer contre vous.
Et là, accrochez-vous : si l’absence d’éclairage est en cause lors d’un sinistre, votre responsabilité pourrait être engagée par l’assureur. Autrement dit, vous pourriez perdre votre bonus, voire être mal indemnisé. Vous pensiez faire des économies en éteignant vos feux ? Mauvais calcul !
Quelques cas pratiques… et un peu cocasses
Vous êtes en plein brouillard un matin de novembre. Il n’est que 9 heures mais la visibilité est réduite à 50 mètres. Vous avez activé vos feux de position, pensant que c’était suffisant. Et là, patatras : contrôle de police. Résultat, une amende. Car oui, en cas de brouillard, les feux de position seuls ne suffisent pas, il faut impérativement les compléter par les feux de croisement, voire les feux antibrouillard avant (à l’avant) si votre véhicule en est équipé.
Autre cas typique : vous roulez à moto en rase campagne de jour, par beau temps. Vous avez oublié vos feux de croisement ? Dommage ! Car pour les deux-roues, l’allumage des feux de croisement est obligatoire en permanence, même en plein soleil. Ce rappel s’adresse d’ailleurs aux jeunes motards fraîchement titulaires du permis — attention, les motos ne sont pas exemptes du code !
Évitez l’amende : nos conseils pour rester dans les clous
Parce qu’être un conducteur avisé, c’est aussi anticiper les petits oublis du quotidien, voici quelques astuces simples pour ne pas se faire piéger :
- Règle d’or : si la visibilité est réduite, activez toujours vos feux de croisement, sans attendre de croiser une patrouille.
- Utilisez le mode AUTO de vos phares si votre véhicule en est équipé. Mais attention : en cas de brouillard ou de pluie intense, ce mode n’est pas toujours suffisamment réactif. Ne vous y fiez pas aveuglément !
- Pensez au manuel du conducteur : certains véhicules modernes ont des systèmes d’éclairage particuliers. Vérifiez ce que recommande votre constructeur.
- Pendant le contrôle technique, assurez-vous que tous vos feux fonctionnent bien. Un phare grillé peut aussi valoir un PV s’il n’est pas remplacé rapidement.
Dernier petit conseil maison : testez vos feux avant de démarrer, surtout lors d’un départ tôt le matin en hiver ou par mauvais temps. Un tour du véhicule, une pression sur la commande, et vous partez l’esprit tranquille.
Quid des nouvelles technologies ?
Aujourd’hui, de nombreux véhicules sont équipés de systèmes intelligents d’éclairage : feux automatiques, phares adaptatifs, clignotement d’urgence… Ces dispositifs offrent un vrai confort et limitent les oublis. Mais, encore une fois, la technologie ne dispense pas de vigilance.
Par exemple, certains feux LED sont tellement discrets qu’on croit les avoir éteints alors qu’ils sont actifs… ou l’inverse. De même, les phares automatiques peuvent tarder à s’allumer en cas de brouillard léger. Pilotez toujours plus vite que ce que la technologie vous propose : c’est vous le conducteur, pas la machine !
Et côté assurance ? Gare aux mauvaises surprises
Imaginons que vous soyez impliqué dans un accident de nuit, et que vous avez oublié d’allumer vos feux de croisement. Si l’autre conducteur vous accuse de ne pas avoir été visible et que cela est démontré, votre assureur peut réduire votre indemnisation, ou dans certains cas refuser totalement de couvrir les dommages.
Et cela peut aussi vous coûter en responsabilité civile : en cas de blessure à un tiers, l’absence d’éclairage peut être retenue comme circonstance aggravante. Cela signifie plus d’ennuis, plus de démarches, et potentiellement une longue bataille juridique.
En résumé ? Economiser une ampoule ou ménager sa batterie n’est jamais un bon pari face aux risques assurantiels. Être bien vu, c’est aussi se protéger.
Un petit mot pour les multi-conducteurs
Vous partagez votre véhicule avec votre conjoint, votre ado qui vient d’avoir son permis ou encore vos parents ? N’oubliez pas de leur rappeler ces obligations. Si quelqu’un d’autre commet l’infraction en conduisant votre véhicule, cela reste de votre responsabilité aux yeux de l’assurance, sauf identification formelle du conducteur fautif.
Une astuce ? Coller un petit mémo “Feux !” près du levier de vitesse, surtout si vous avez plusieurs conducteurs occasionnels. Parce qu’on ne peut pas toujours tout surveiller… mais on peut prévenir les oublis !
En route, mais éclairés !
Les feux de croisement, c’est un peu comme la ceinture de sécurité : on y pense machinalement… ou on croit les avoir activés alors qu’ils sont restés éteints. Mais maintenant que vous connaissez les règles, les risques, et les astuces pour les éviter, plus d’excuses : éclairez la route, éclairez votre conduite !
Et entre nous, 68€ d’amende pour une bête inattention, ça pique — surtout quand un simple clic pouvait l’éviter. Alors, avant de tourner la clé de contact demain matin… vous penserez à vos feux, n’est-ce pas ?
