Barème amende excès de vitesse : les montants actualisés en 2024

Chaque conducteur a un jour ou l’autre pressé un peu trop la pédale de droite, entre un rendez-vous à ne pas rater ou une route qui semblait désespérément vide. Mais une infraction liée à un excès de vitesse, ce n’est pas qu’un petit écart de conduite : c’est surtout un coup de massue sur le permis, le portefeuille… et parfois même sur le dossier d’assurance. En 2024, les sanctions ont été révisées, et il est plus que jamais important de connaître le nouveau barème pour éviter de mauvaises surprises.

Pourquoi s’informer sur les nouveaux barèmes d’amende ?

Les vitesses limites ne changent pas, mais le montant des amendes, lui, évolue quasiment chaque année. Les conducteurs doivent être au courant des seuils à ne pas franchir, tant pour la sécurité que pour échapper à un passage obligatoire à la caisse (ou au retrait de points). Autrement dit : mieux vaut prévenir que passer à la caisse !

D’autant plus que, quand on franchit (même légèrement) les limites, c’est souvent fait sans s’en rendre compte. Une descente, un moment d’inattention, et hop ! Le radar flashe. Et ce flash peut coûter plus qu’un plein d’essence. Alors, à quelle sauce les automobilistes (et motards) seront-ils mangés en 2024 ? Décortiquons ensemble le nouveau barème.

Les grands types d’excès de vitesse en 2024

En France, l’excès de vitesse est classé selon l’importance du dépassement par rapport à la limitation en vigueur. Voici les grandes tranches :

  • Moins de 20 km/h au-dessus de la vitesse maximale autorisée
  • Entre 20 et 29 km/h au-dessus
  • Entre 30 et 39 km/h au-dessus
  • Entre 40 et 49 km/h au-dessus
  • 50 km/h et plus (on parle ici de grand excès)

Chacune de ces catégories entraîne des sanctions différentes : amende forfaitaire, retrait de points, suspension du permis, voire confiscation du véhicule dans certains cas. Et en 2024, les tarifs ont été légèrement revus. Petit tour d’horizon.

Excès de vitesse de moins de 20 km/h

C’est sans doute le type d’infraction le plus courant. Surtout en ville, où rouler à 58 km/h au lieu de 50 peut arriver vite, très vite (comme la sanction).

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Amende forfaitaire : 68 € (minorée à 45 € si payée sous 15 jours, majorée à 180 € passé 45 jours).

Points retirés : 1 point.

À noter : Sur une chaussée limitée à plus de 50 km/h (périphérique, autoroute limitée à 110 ou 130), c’est bien la même sanction. Prudence aussi sur les routes à 80 km/h, où rouler à 98 km/h vous met dans cette même tranche… mais ça reste un excès.

Excès entre 20 et 29 km/h

Les sanctions montent d’un cran. Et inutile de discuter : dès que vous dépassez les 20 km/h en trop, ça devient bien plus coûteux.

Amende forfaitaire : 135 € (minorée à 90 € si payée rapidement, majorée à 375 € après 45 jours).

Points retirés : 2 points.

Un exemple concret ? Rouler à 110 km/h sur une route limitée à 80. Ce n’est pas une explosion de l’indicateur, mais ça suffit pour perdre 2 points et allonger la facture.

Excès entre 30 et 39 km/h

On entre ici dans une zone à haut risque. Ces excès sont souvent commis « sans le faire exprès », mais la loi ne fait pas dans la demi-mesure une fois le cap franchi.

Amende forfaitaire : 135 € (mêmes conditions de minoration / majoration).

Points retirés : 3 points.

Peine complémentaire possible : Suspension du permis jusqu’à 3 ans. Même si elle n’est pas automatique, elle peut être infligée en cas de récidive ou de comportement dangereux.

Un collègue à moi, motard passionné, a fait cette erreur sur une route de campagne. Résultat : permis suspendu 1 mois, boulot impacté, assurance en alerte… Ça calme.

Excès entre 40 et 49 km/h

Le couperet tombe plus lourdement dans ce cas. On commence à se rapprocher d’une infraction très sérieuse.

Amende forfaitaire délictuelle : 135 € (possible jusqu’à 750 € selon les circonstances).

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Points retirés : 4 points.

Suspension de permis : Jusqu’à 3 ans.

Autant le dire : à ce niveau, votre assureur vous guette… et pas pour vous féliciter. Une surprime, voire une résiliation du contrat pour comportement à risque n’est pas rare, surtout si vous en êtes à votre deuxième excès de ce genre.

Excès supérieur à 50 km/h : infraction très grave

Bienvenue dans la zone rouge. Ce dépassement n’est plus considéré comme une simple contravention, mais comme un délit dans certains cas (récidive notamment). Et les sanctions sont à l’avenant.

Amende maximale : jusqu’à 1500 € (voire 3750 € en cas de récidive).

Points retirés : 6 points (le maximum possible en une seule infraction).

Retrait immédiat du permis : Suspension possible de 3 ans, mais généralement immédiate pour 6 mois minimum (voire annulation avec interdiction de le repasser pendant un délai déterminé en cas de récidive).

Confiscation du véhicule : oui, c’est possible. Et cela arrive.

C’est ce qui est arrivé à un conducteur de 22 ans qui roulait à 180 km/h sur une nationale à 80 près de Toulouse. Son véhicule a été saisi, permis annulé… et il n’a pas eu le droit de le repasser avant 2 ans. Un prix bien cher pour quelques secondes de « fun ».

Les jeunes conducteurs sont plus sévèrement sanctionnés

Ah oui ! Si vous êtes en période probatoire, attention : tout excès de vitesse supérieur à 20 km/h vous fait tomber dans le cadre d’une invalidation automatique du permis si vous avez déjà perdu des points. De plus, vous devrez repasser le code, voire la conduite pour récupérer votre précieux sésame.

Conseil : achetez un régulateur/limiteur de vitesse si vous roulez beaucoup. Les quelques dizaines d’euros investis vous éviteront peut-être des centaines d’amende (et beaucoup de stress !).

Quel impact sur l’assurance auto ou moto ?

C’est bien là où le bât blesse pour beaucoup : une amende, ça passe. Mais l’augmentation de la prime d’assurance ? Beaucoup plus pénible à digérer.

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En cas d’excès de vitesse significatif (notamment les tranches de +30 km/h et plus), votre assureur peut :

  • Appliquer une surprime au prochain renouvellement
  • Refuser de vous assurer (surtout si récidive)
  • Vous basculer dans la catégorie « conducteur à risque », et vous obliger à trouver un assureur spécialisé… souvent bien plus cher

Et pour les conducteurs avec déjà un malus ou une assurance résiliée ? Les conséquences sont décuplées. Mieux vaut consulter un comparateur d’assurance malus en ligne pour prévoir le coût potentiel… et éviter toute mauvaise surprise.

Les marges d’erreur des radars : un flou à connaître

Bonne nouvelle : les radars ne sont pas infaillibles, et la loi leur impose une marge technique. Elle varie selon le type de radar :

  • Radar fixe : marge de 5 km/h en dessous de 100 km/h, et 5 % au-dessus
  • Radar mobile : marge de 10 km/h ou 10 %

Donc si vous êtes flashé à 94 km/h au lieu de 90, vous échappez à l’amende avec un radar fixe. Mais à 97 km/h ? Sanction probable.

À vous de rester vigilant… et de ne pas vous reposer uniquement sur cette tolérance.

Conclusion intermédiaire : roulez cool, évitez les douloureux coups de frein au porte-monnaie

En 2024, la rigueur reste de mise en matière d’excès de vitesse. Les sanctions n’ont pas connu de forte inflation, mais elles restent dissuasives… et peuvent avoir un impact durable sur vos finances et votre vie de conducteur.

Alors, pour éviter de collecter les PV comme on collectionne les cartes Pokémon, un seul mot d’ordre : anticipez, levez le pied, et gardez un œil sur le compteur. Ce réflexe simple peut vous faire économiser bien plus qu’un plein… et préserver votre relation avec votre assureur. Et n’oubliez pas : sur chaque trajet, l’objectif, ce n’est pas juste d’arriver plus vite, mais d’arriver entier, serein… et sans courrier indésirable de l’Antai dans la boîte aux lettres !