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Comment fonctionne une expertise en assurance après un accident de voiture

Comment fonctionne une expertise en assurance après un accident de voiture

Comment fonctionne une expertise en assurance après un accident de voiture

Une expertise en assurance, c’est quoi exactement ?

Après un accident de voiture, on a souvent un tas de questions en tête : vais-je être remboursé rapidement ? Est-ce que les dégâts seront bien pris en compte ? Mais surtout : que fait l’expert envoyé par l’assurance ? C’est là que l’expertise entre en jeu. Ce processus, souvent redouté mais pourtant essentiel, permet d’évaluer les dommages subis par le véhicule et de déterminer les responsabilités.

Concrètement, l’expertise est une analyse technique effectuée par un professionnel indépendant ou mandaté par la compagnie d’assurance. Son rôle principal ? Estimer le montant des réparations, vérifier l’état du véhicule avant et après accident et s’assurer que la demande d’indemnisation est justifiée. Bref, un maillon crucial dans la gestion d’un sinistre.

Quand l’expertise est-elle déclenchée ?

Bonne question ! Une expertise en assurance n’est pas systématique. Elle est généralement lancée dans les situations suivantes :

L’assureur mandate alors un expert, qui peut se déplacer dans un garage agréé ou venir constater les dégâts là où se trouve le véhicule. Cela peut aussi se faire à distance via photos (ce qu’on appelle l’expertise à distance), surtout pour les petits sinistres.

Le rôle de l’expert : Sherlock Holmes de la carrosserie

L’expert évalue bien plus que des tôles froissées. Il va regarder :

Il rédige ensuite un rapport d’expertise, qui servira de base à l’indemnisation. Ce document est transmis à la compagnie d’assurance, mais vous y avez aussi droit sur demande. Et si, par exemple, la réparation coûte plus cher que la valeur du véhicule, l’expert peut conclure à une « Véhicule Économiquement Irréparable » (VEI). Dans ce cas, vous serez indemnisé sur la base de la valeur de votre voiture avant l’accident, déduction faite de la franchise.

Et si je ne suis pas d’accord avec l’expertise ?

Eh bien, vous avez tout à fait le droit de contester. Si vous trouvez que votre voiture vaut plus que ce qu’indique l’expertise, ou que le coût des réparations vous semble sous-évalué, vous pouvez demander une contre-expertise. Celle-ci sera réalisée par un expert indépendant que vous mandatez vous-même, à vos frais (sauf si votre contrat d’assurance prévoit une clause de prise en charge).

Et si les deux experts ne tombent toujours pas d’accord… c’est le troisième round : un troisième expert, désigné conjointement ou par voie judiciaire, tranchera. On parle alors de tierce expertise. Un vrai petit feuilleton, non ?

Faut-il être présent lors de l’expertise ?

Pas toujours, mais c’est recommandé. Être présent lors de l’expertise vous permet d’expliquer les circonstances de l’accident, de discuter avec l’expert et de lui montrer des éléments que lui seul ne pourrait deviner en observant simplement les dégâts. Un stationnement difficile ? Une chaussée glissante ? L’état du véhicule avant le choc ? Tous ces détails peuvent peser dans la balance.

D’ailleurs, petite astuce : pensez à rassembler tous les documents utiles avant l’expertise. Par exemple :

Et si vous avez pris des photos immédiatement après l’accident, montrez-les à l’expert. Elles peuvent lui être très utiles dans son analyse !

Expertise et malus : attention, tout est lié

Petite parenthèse indispensable sur le malus auto : l’expertise ne le détermine pas, mais elle contribue à poser les bases. En fonction des conclusions de l’expert, votre assureur pourra déterminer votre degré de responsabilité dans le sinistre. Et qui dit responsabilité, dit potentielle augmentation de votre malus.

Par exemple, si vous êtes reconnu responsable à 100 %, vous prenez un malus de 25 %. En revanche, si l’expert démontre que vous n’y êtes pour rien (par exemple, si la pièce défectueuse incriminée était un défaut de fabrication), alors bonne nouvelle : pas de malus à craindre.

Véhicule réparable ou VEI : que se passe-t-il après ?

Deux scénarios s’offrent à vous :

Une anecdote pour illustrer ? Il y a quelque temps, un lecteur du blog m’a écrit pour partager son expérience : sa Clio de 2004, malgré un accident léger, a été classée VEI car les airbags s’étaient déclenchés. Montant des réparations : 2600€, valeur vénale du véhicule : 1800€. Dure réalité économique…

Et pour les motos et scooters ?

Pour les deux-roues aussi, l’expertise s’applique. Les critères sont similaires : gravité des dommages, valeur du véhicule, possibilité de réparation. Mais petite spécificité : un scooter ou une moto peut vite être « économiquement irréparable » à cause de la moindre valeur sur le marché de l’occasion.

Un scooter rayé de tous côtés, mais qui roule encore, peut être VEI pour des raisons purement financières… pas toujours logiques dans l’esprit du propriétaire ! Encore une fois, vigilance sur la contre-expertise, qui peut parfois changer la donne.

Quelques conseils pour bien gérer une expertise auto

Allez, soyons pratiques. Voici quelques bons réflexes à adopter si vous devez passer par la case expertise après un accident :

Après tout, une expertise n’est pas une sanction, mais un outil pour garantir une indemnisation juste et conforme à votre situation. Rien ne vous empêche de rester proactif, de vous faire entendre et, le cas échéant, d’aller chercher une contre-expertise sans rougir.

Alors, la prochaine fois que l’on vous dit « on va expertiser votre véhicule », au lieu de paniquer, vous saurez exactement ce qui vous attend. Et avec un peu de préparation, tout devrait bien se passer. Roulons sereinement, même après un accrochage !

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